1. |
Des Larmes et des Voiles
06:15
|
|||
Des larmes et des voiles
Aujourd’hui, je pleure comme on rejoint la mer
Je navigue à la volée, bras ouverts et vent de face
Ce ne sont pas des larmes d’impuissance mais des embruns de ciel
Qui glissent sur ma peau, comme une marée qui passe
Des larmes et des voiles
Il y a des messages sans visages,
Comme des trésors sans cartes et des bateaux sans ports
A l’heure fragile d’un sentiment,
Je tiens la barre et le safran, cette lame profonde,
Qui me conduit vers le levant
Rejoindre la mer et ses grandes eaux de sel
Et maintenant je me souviens qu’une île vierge au loin m’attend
Car j’ai des preuves, je vais devant,
Des larmes et des voiles, dans le vent…
Je t’invite sur le chemin des artisans,
Faillible, face aux grands ordres du néant
Mes abîmes à découvert, et le ciel rejoignant la mer
Tenir la fuite dans le gros temps, des souvenirs à cœur ouvert
Face à tous ceux qui ne connaissent pas les larmes
Pour les confondre avec de l’eau salée sur leur blessure
Pour s’en aller, loin des larmes…
Je pleure des larmes et des voiles…
Je chavire et me déleste, je fais face, corde tendue et mat debout
J’accoste au rivage de l’autre, dans le roulis d’un jour nouveau
Je tangue de ma maladresse, larme de fond portant la vague
Vulnérable jusqu’au bout de l’âme
Des larmes et des voiles…
Je t’invite sur le chemin des artisans,
Faillible, face aux grands ordres du néant
Mes abîmes à découvert, et le ciel rejoignant la mer
Tenir la fuite dans le gros temps, des souvenirs à cœur ouvert
Face à tous ceux qui ne connaissent pas les larmes
Pour les confondre avec de l’eau salée sur leur blessure
Pour s’en aller, loin des larmes…
Je pleure des larmes et des voiles…
Les larmes me sauvent chaque jour
Quand j’ai peur de devenir muet en me chargeant de roc
Les larmes ont le goût de la mer
Comme une promesse d’horizon
Dans leurs eaux vives,
Les enfants naviguent à vue
Des vieux marins partent devant
Tenant la barre dans le secret
Qui les attend…
Hugo Benin
|
||||
2. |
La Délivrante
04:52
|
|||
La délivrante
Dans chaque éclat de cœur
Dans chaque écho de voix
Elle me prendra, comme on guide un aveugle
Au milieu du combat,
Et tu verras, je trouverai les couleurs
Pour chaque éclat de cœur
Pour chaque écho de voix
Qu’est-ce que je fais ici
Je suis loin de chez moi
Et ce sont bien des larmes
Qui perlent, encore une fois
Je n’ai jamais pu prendre
De routes qui se ressemblent
Je cours toujours le monde
Cherchant la guérison
J’ai parlé à l’enfant
Qui attendait de moi
Un peu plus de tendresse
Je l’ai pris dans mes bras
J’ai tenu des discours
Et suivi des leçons
Sur les hommes et le sens
J’ai trouvé des questions
Alors,
J’ai posé sur la feuille
Des lignes, j’ai continué
Jusqu’à me retrouver
Et savoir où j’allais
Elle me prendra, comme on guide un aveugle
Au milieu du combat,
Et tu verras, je trouverais les couleurs
Pour chaque éclat de cœur
Pour chaque écho de voix
Hugo Benin
|
||||
3. |
Nos Héros
04:52
|
|||
Nos héros
Nos héros sont de l’ombre,
Derrière tout ce qui brille
Et c’est bien pour cela
Qu’ils ne trichent jamais
Ils n’ont rien à sauver
Ni la face, ni le monde
Ils restent pourtant fidèles
A leur belle utopie
Toi, l’artisan gardant la foi au milieu des grands édifices
Toi, le pianiste portant ses doigts jusqu’aux portes des bidonvilles
Toi, l’instit’ ouvrant la voix dans toutes ces écoles qu’on oublie
Simplement humain, tu n’as jamais trahi
Nos héros sont de l’ombre
Ils n’ont pas d’idéaux
De discours assez grands
Et de rôles assez beaux
Ils tracent leur sillage
Sans brusquer nos manies
Sans besoin de prouver
Et sans craindre la nuit
Toi, l’amoureuse des jours, l’amie, qui accueille sans compter
Toi, le poète sans plume qui sait conter nos destinées
Toi, le jardinier qui sème le chant de nature sur nos vies
Simplement humain, tu n’as jamais trahi
Nos héros sont de l’ombre
Avancent vers la lumière
Sans traîner derrière eux
Des cortèges entiers
Qu’ils s’éloignent des villes
Ou vivent dans leurs veines
Ce n’est pas eux qui fuient
Ils sont toujours restés
Car nos héros de l’ombre
Ne fuient jamais le monde
C’est nos yeux qui s’éloignent
De leur chemin paisible
C’est nos grandes alarmes
Qui cachent leur vérité
Sous la masse des choses
Perdant parfois le fil…
Toi, le peintre qui garde éveillée le mystère qui nous traverse
Toi le voyageur téméraire cherchant à briser nos frontières
Toi, la mère aimante et tranquille qui sait guider notre amour
Toi, le bâtisseur habile, construisant ses rêves au grand jour
La guérisseuse aux mains agiles qui écoute nos corps parler
Toi, l’enfant au cœur fragile qui combat pour ne pas sombrer
Toi, le camarade des faibles qui lutte pour la dignité
Tu n’as jamais trahi, je suis à tes côtés…
Hugo Benin
|
||||
4. |
Mal Armé
04:44
|
|||
Mal armé
A quoi tu sers quand t’es heureux, à quoi tu sers ?
Aussi futile qu’une goutte de pluie dans la mer
A quoi tu sers quand tu espères, à quoi tu sers ?
Comme un glaçon dans le désert, à quoi tu sers ?
A quoi je sers quand je mets les mains dans la terre
Que je sens vivre au fond de moi une autre sève
Au risque d’passer pour un lâche ou un peureux
A quoi je sers quand je prétends faire de mon mieux ?
Sûrement à rien. À quoi je sers pour changer d’ère ?
J’ai rien fait pour, mais j’suis dedans, sacrée misère
Dans la déroute j’prends toujours le monde à l’envers
J’suis mal armé, encore à chanter des poèmes…
C’est ma question : quand t’es heureux, à quoi tu sers ?
Comme un coup d’épée dans la mer, un courant d’air
A quoi tu sers quand tu espères, à quoi tu sers ?
Comme un glaçon dans le désert, à quoi tu sers ?
A quoi tu sers quand tu prends ma main dans la tienne
Et me répètes que plus tu aimes moins tu te perds
Ce s’rait pas des paroles en l’air mais presque
Et le vent souffle autour de nous, c’est la tempête !
Dehors la crise, dehors la guerre, le manque à être
Et toi tu dis qu’il fait si beau à ta fenêtre
Qu’il y aurait comme évidence dans ce désordre
Plus t’es heureux et plus t’acceptes les autres
Alors, tu sers à ça quand t’es heureux, mon frère
Et moi j’y crois dans l’océan de nos galères
Tu sers à ça quand tu espères, tu sers à ça
A regarder le monde en face, à filer droit…
A nous inculquer l’impuissance comme avenir
Tous ces grands hommes et leurs lobbies nous font mourir
A petit feu, mais nous on restera en vie
Pas plus utile que l’colibri dans l’incendie
Y’a comme un goût de renouveau dans notre histoire
Changer le monde par l’autre bout de notre espoir
Moi j’en avais presque oublié de rester fier
Vraiment, on a bien fait d’être heureux mon frère !
A quoi tu sers quand t’es heureux, à quoi tu sers ?
Dans l’air du temps, une goutte de pluie dans la mer…
Hugo Benin
|
Mal Armé Lyon, France
Mal Armé est un groupe de chanson électro-rock. Leur musique est à la fois organique et électrique, mélange de riffs saturés et de sons électro soutenue par une intensité rythmique saisissante. L'énergie scénique de Mal Armé puise dans cet ancrage pour porter des textes, entre force et fragilité, et tisser des atmosphères planantes qui captivent. ... more
Streaming and Download help
If you like Mal Armé, you may also like:
Bandcamp Daily your guide to the world of Bandcamp